Actualités des fondations abritées / mars 2023

Fondation APAM

L’APAM épaule la fondation sur le grand projet de mobilité inclusive

Après la Fondation Valentin Haüy, l’APAM rejoint l’aventure. Elle a décidé de soutenir access’lab mobility. Ce projet vise à faciliter les déplacements des déficients visuels. Piloté par un collectif de start-up animées par l’enjeu du déplacement porte-à-porte pour les personnes déficientes visuelles, access’lab mobility utilise les nouvelles technologies pour améliorer la vie des personnes atteintes d’un handicap. Un argument parmi ceux qui ont poussé l’APAM à cofinancer ce projet. « Il répond à la mission de l’APAM qui est de soutenir les nouvelles technologies au service de l’accessibilité au sens large et l’autonomie des personnes déficientes visuelles au quotidien en particulier », renseigne le président de l’APAM. La convention a été signée en septembre 2022, à effet de cofinancer avec la Fondation Valentin Haüy le programme de développement d’access’lab mobility.

L’accès à la lecture toujours au cœur de nos activités

L’APAM finance access’lab mobility, mais pas que… L’association ABBE, spécialisée dans l’édition de livres adaptés à la déficience visuelle, bénéficie également du soutien de l’APAM pour son projet de rénovation de son parc informatique et de son mobilier. L’APAM subventionne également le projet de l’association Valentin Haüy « Continuons à lire ». Tout simplement parce que, lorsque la vision s’affaiblit, il est impératif de pouvoir continuer à avoir accès à la lecture.

Fondation Stargardt

« Gardons la vue », la Fondation Stargardt sensibilise lors de la Route du Rhum

Après une belle performance durant la 40 Malouine Lamotte, Martin Le Pape a défendu les couleurs de la Fondation Stargardt à bord du bateau « Fondation Stargardt » sur la Route du Rhum ! Dès le début de la compétition, le 9 novembre 2022, le skipper a dû faire face à des conditions difficiles, dont une tempête et des problèmes techniques. Il a terminé à la 9e place. L’objectif de la fondation à travers ce projet est de sensibiliser le public à la maladie de Stargardt qui reste méconnue. La collecte de fonds réalisée lors de cette course permettra de financer davantage de projets de recherche médicale en 2023.

www.stargardt.fr

Fondation Retina

Dr Florian Sennlaub, Institut de la Vision

« Face au défi de la DMLA, nous obtenons des résultats prometteurs aujourd’hui à l’essai. »

Qu’est-ce que la DMLA ?

La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) est, en France, la principale cause de perte visuelle centrale irréversible. Elle affecte un nombre croissant de personnes du fait du vieillissement de la population. La DMLA se caractérise par une dégénérescence de la zone centrale de la rétine, qui permet la vision détaillée, nécessaire notamment à la lecture et à la reconnaissance des visages. Il existe deux formes de DMLA tardives : la forme atrophique, et la forme humide. Alors que la forme atrophique progresse lentement, la forme humide est plus agressive : des vaisseaux sanguins anormaux se développent sous la macula et provoquent œdèmes et hémorragies pouvant entraîner, sans prise en charge rapide, une baisse brutale de la vision.

A-t-on à l’heure actuelle des traitements pour ralentir, voire stopper ces formes sévères ?

La mise au point, en 2006, de la thérapie anti-VEGF efficace, injectée directement dans l’œil, a révolutionné le devenir des patients atteints de la forme humide de la DMLA. Aujourd’hui, de nouvelles molécules thérapeutiques sont en cours de développement pour réduire le nombre d’injections nécessaires. Mais si ces traitements permettent d’éviter les graves complications, ils ne traitent pas la lente dégénérescence que l’on retrouve dans la forme atrophique. Dans le cas de cette dernière, il y a des essais cliniques prometteurs, mais pas encore de thérapie efficace.

Pouvez-vous nous parler de vos travaux de recherche pour lutter contre la maladie ?

Les recherches menées dans notre laboratoire ont mis en évidence une accumulation de cellules inflammatoires – les macrophages – dans la couche des photorécepteurs. Dans une rétine touchée par la DMLA, elles s’accumulent sur le long terme et la production chronique de molécules toxiques finit par détruire les photorécepteurs. Nous avons également découvert que les deux variants génétiques impliqués dans la DMLA rendent les macrophages résistants à leur élimination, créant ainsi un cercle vicieux conduisant à la destruction des photorécepteurs. Dans une approche thérapeutique, nous pensons que l’élimination des macrophages de la couche des photorécepteurs par un traitement pharmacologique pourrait être une solution efficace pour lutter contre la maladie. Nous avons obtenu des résultats très prometteurs dans des modèles précliniques et des molécules sont aujourd’hui à l’essai. Plus largement, je suis très optimiste car nos efforts pour mieux comprendre les mécanismes et origines de la maladie nous permettront d’améliorer ces traitements dans les années à venir.